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SAINT-AUBAN un bassin d’emploi en mutation

Un siècle d’histoire. Construite pendant la première guerre mondiale (1914-1918) pour produire du chlore à la demande de la défense nationale, l’usine de St Auban a vécu de nombreuses reconversions....

Un siècle d’histoire. Construite pendant la première guerre mondiale (1914-1918) pour produire du chlore à la demande de la défense nationale, l’usine de St Auban a vécu de nombreuses reconversions. Démarrée par la société des produits chimiques d’Alais et de la Camargue, l’usine a successivement fait partie de plusieurs sociétés Péchiney, Rhône-Poulenc, Elf Atochem (1992), Atofina en 2000 et enfin Arkema en 2004. Le site présente la particularité d’être l’unique producteur de solvant chloré (T111) en Europe, et le seul site Arkema producteur de PVC de spécialités. L’usine est également homologuée pour le traitement des résidus chlorés externes par incinération. Dans sa grande période, il a compté jusqu’à 2500 salariés. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 345 salariés et une nouvelle restructuration est annoncée !

Mais pour bien comprendre les enjeux actuels, revenons un peu en arrière.

En janvier 2005, Total et Arkema annoncent la suppression de 380 emplois et la fermeture programmée pour le 1er trimestre 2006, de trois ateliers de production, dont celui du chlore qui a fait l’histoire du site.

Cette restructuration fragilise le site mais également l’équilibre socio-économique territorial, qu’il s’agisse des emplois directs, de la sous-traitance, des emplois induits, comme la perte des débouchés pour la production de sel des Salins de Giraud.

Avant de se séparer d’Arkema, Total finance un plan social pour limiter l’impact social sur le bassin d’emplois. Départs en préretraite volontaire (202 salariés), reclassement inter-ne au sein du groupe, aides au projet personnel … tout est mis en œuvre pour ne procéder à aucun licenciement sec. Pour compenser les pertes d’emplois liées à cette réorganisation, un plan de soutien à l’économie locale a été engagé dans le cadre des obligations de revitalisation des bassins d’emplois. Outre l’engagement financier du groupe Total, la création de 400 emplois sur quatre ans est en jeu. Durant toute cette période, la FCE-CFDT (liaison groupe Total, liaison Arkema et la section de Saint-Auban) a pesé pendant cette restructuration, sur la ré-industrialisation du bassin d’emplois.

Aujourd’hui, la direction d’Arkema annonce que la restructuration de 2005 n’a pas apporté les résultats escomptés puisque des activités comme les copolymères sont en perte avec un marché en forte décroissance. Un recentrage du périmètre industriel sur les activités viables est envisagé. Ce nouveau projet de restructuration s’appuie sur un autre projet : la création de Silpro, entreprise de fabrication de silicium photovoltaïque. Ce projet conduirait à transférer 130 salariés vers Arkema Inter Service, 80 salariés vers Silpro avec rupture de contrat de travail, quelques reclassements internes ou projets personnels. 117 salariés resteraient sur le site de Saint- Auban.

Cette annonce a été un nouveau choc pour les militants FCE-CFDT et les salariés. Grèves, journées de mobilisation avec la population et les élus, interventions auprès du gouvernement, recours du Comité central d’entreprise demandant l’ajournement de la procédure en attendant d’avoir des certitudes sur le financement du projet Silpro, la FCE-CFDT s’implique dans toutes les actions menées par l’intersyndicale.

Après la venue de la FCE, du délégué syndical central et du syndicat Alpes Méditerranée à Saint-Auban, l’action de la FCE-CFDT va prendre une nouvelle dimension. Emploi et défense du bassin d’emplois seront les maîtres mots des militants de Saint- Auban. Bilan du contrat de revitalisation, intervention auprès des pouvoirs publics pour défendre l’avenir du territoire, avenir d’Arkema sur le site, seront au cœur des actions de toute la FCE-CFDT dans les prochaines semaines.

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